Stéphanie DevosHommage
Ma chère Yvette,
Toi, qui avais toujours le sourire, alors que la vie ne t'a pas fait beaucoup de cadeaux.
Toi, qui même lorsque le ciel était gris et que les directeurs étaient moroses, colorais de par ta coquetterie et tes tenues, le bâtiment de ING Mons-Hainaut du rez-de-chaussée au 5e étage.
Nous avons été malades en même temps et je sais que tu t'es battue jusqu'au bout. Moi, j'ai la chance que ce soit bénin... toi, tu savais que c'était malin mais tu croyais à la vie et restais positive.
Avec toi, je n'avais pas peur de dire mes quatre vérités. Ton franc parlé restera une de tes qualités.
Tu es une des rares collègues qui, malgré ton combat, a continué à prendre de mes nouvelles alors que j'étais partie travailler sur Bruxelles depuis quelques années déjà.
Tu étais fière de ta petite-fille et même si tu regrettais parfois de ne pas la voir assez, tu respectais ce choix involontaire ou maladroit de ta fille et de ton beau-fils.
Une grande dame nous a quittés et je suis révoltée.
Pourquoi? Aurons-nous un jour une réponse?
Certaines personnes, beaucoup plus âgées et à la peau fripée, n'attendent que ça dans leur petite chambre d'un home. Je suis certaine qu'ils n'auraient pas demandé mieux que de prendre ta place là-haut. Alors, pourquoi t'avoir retirée à nous ainsi alors qu'on était presque certain que tu allais guérir. La nouvelle est tombée comme un couperet et puis, tout a basculé très vite.
Depuis 2008, nous ne sommes revues qu'une seule fois... mais le téléphone a chauffé très souvent.
J'aimerais que lorsque je monterai là-haut, peu importe quand (le temps n'efface pas le souvenir), tu sois là pour m'y accueillir.
En attendant, tu as une place importante dans mon cœur et tu continueras à briller dans ma vie. Il me faudra longtemps avant de pouvoir effacer ton numéro de GSM dans mon répertoire (si j'y arrive un jour). Tu resteras un exemple.
Ce n'est qu'un au revoir. Bises (comme dans nos sms).